Régate des doigts de pieds en éventail.
Tout rapport avec le loto ou la loterie Nationale est tout à fait fortuit avec le nom de cette régate.
6h du mat, j’ai des frissons, Jour de grande régate.
Je fait le plein de gaz et le plein d’air car les pneus de la remorque de route sont un peu mous. Puis rendez-vous au MacDo du port de Bordeaux à 8h00 pour récupérer le reste de l’équipe canaulaise, c’est à dire Didier.
Route magnifique jusqu’au club d’Angoulême avec les 2 yoles de l’association et mon gréement.
Jean-Claude a déjà gréé sa commode louis XV, avec son vernis au tampon qui brillera encore plus l’hiver prochain.
Alain et Frédérique nous accueillent chaleureusement. Les derniers angoumoisins arrivent après nous.
Nous hésitons à nous lancer sur le plan d’eau une heure avant la première manche afin de mieux étudier la direction des courants et l’aérologie générale de ce plan d’eau qui ne figure pas dans les annales de la Fédé. Faute de cahier de notes, nous prenons le risque de nous élancer dans l’inconnue.
Régate toute série, donc bien entendu quelques laséristes qui n’osent pas avouer leur jalousie face aux magnifiques Yoles présentes sur le parking, tout particulièrement la 1257 qui a des couleurs très en avance sur la mode. Complètent ce magnifique tableau, un engin de plage (un Fun truc, avec une voile tempête) et un shadok solitaire sur sa planche à voile.
Manche 1
Départ entre la bouée et le mat du bateau comité qui a été planté à demeure devant le club. Parcours Arédien à base de 2 triangles. Jean-Claude part comme une fusée et reste indétronable pendant cette manche. Je m’accroche et finit derrière lui profitant d’une belle adonnante suivant une refusante descendant d’un front froid et persistant sur la refusante, me permettant de doubler Alain sur la ligne d’arrivée.
Manche 2
Le comité de course nous annonce l’apéro après le seconde manche, ma motivation monte d’un cran et je pars du coup dans les premiers et reste en tête des Yoles jusqu’au bout. Shadok Mistral sans talent finit encore devant nous car les sangles de rappel n’ont pas encore servi à ce stade de la course.
Durant ces 2 premières courses ,le vent, assez régulier oscillait entre 1 et 3 noeuds et entre 14° et 398°. Certaines rafales étant sans doute provoquées par shadok mistral.
Manche d’air
Le vent commence à monter fort, la marée doit être haute, du coup toutes les sécus sont sur l’eau pour nous emmener sur l’île aux canards. Annexe du club où nous trouvons à demeure un matériel à faire palir le VLG : des barbecues, des tables, des chaises, un hangar, de la pelouse, des chênes centenaires. L’intendance est aussi un cran au dessus, le taboulé RoicoGarbit est remplacé par des petits plats maison faits par les coéquipières ,et les grandes filles de notre équipe angoumoisine.
Comme toujours Jean-Claude ne peut résiter à l’attrait du barbecue et s’occupe de la cuisson des sardines pêchées le matin dans la Charente libre.
L’apéro est charentais, no pastis !, ici cognac/schweppes ou pineau. Le repas est accompagnés par les fameux grands crus charentais (la diffusion étant très confidentielle, j’ai oublié le nom des AOC) et nous terminons par de nombreux desserts maison dont une fabuleuse création de tarte au chocolat dont la recette est secrète.
Merci Mesdames, Mesdemoiselles pour cette organisation. Va falloir en parler aux canaulaises.
Manche 3
Le vent se maintient, en attendant que le comité de course nous installe une ligne de départ favorable à mort babord, nous faisons joyeusement planer nos bateaux sur des grands bords de largue (tout est relatif). Donc parcours tribord, et pour varier 2 triangles. Donc on monte à la bouée au près avec un du vent (c’est la manche la plus ventée, vu le classement de shadok mistral qui fait 9e, donc vent > 6 noeuds), on se surprend à se suspendre aux sangles pendant quelques longues secondes, voire prendre un coup de gite. Jean-Claude nous refait le coup de la première manche. Passé la bouée de près, le triangle devient très tactique, le vent passant par là quelques secondes toutes les 3 minutes. A 30 cm près t’as la risée ou tu l’as pas. T’es pas forcément avantagé de passer la bouée en premier. Bref c’est très stratégique. Alain finit second et moi juste derrière.
Manche 4
Nous attendons le Tornado de plage avec impatience. Le comité de course remonte la bouée de départ afin d’avoir une infime chance de passer la ligne tribord amure. Le vent baisse un peu (shadok mistral termine 5e donc vent > 4 noeuds), C’est Nicolas, qui sera sans doute yoliste un jour et peut-être ingénieur un autre qui termine en tête sur sa porte de Frigo. Second Didier le canaulais qui commence à maitriser les courants et devance Alain.
Manche 5
Le vent a bien baissé, shadok mistral s’est remis à pomper, pomper, pomper. C’est vachement sport quand on régate contre une flotte de dériveurs.
Et là dans cette dernière manche, dans le retour vers la bouée dite sous le vent, nous assistons à un phénomène météo d’une rare violence : une risée pousse une porte de frigo qui passe entre nos Yoles figées dans l’attente d’un souffle d’air. A quelques centimètres près c’était 4 places de gagnées.
Rien que pour revoir ce phénomène méteo nous reviendrons.
Remise des prix
Au classement général, Alain loupe de peu le thermos qui nous manque tant pour le café, qu’il laisse à Shadok biceps.
Merci les filles, qui nous ont préparé des gaufres, et le cidre coule à flot (boire ou conduire ...)
1 | Alain Renoux | FRA 764 | 11 |
2 | Jean-Claude Lidon | FRA 1810 | 12 |
3 | Frédéric Lamarque | FRA 1764 | 13 |
4 | Didier Souliès | FRA 794 | 21 |
5 | Eric Kopka (à mi-temps sur Yole) | FRA 1257 | 24 |
6 | Jean Ben Aomar (Merci pour les photos) | FRA 1 | 27 |
7 | Daniel Charraire (à mi-temps avec Eric) | FRA 1257 | 30 |
8 | Jacques Morillière | FRA 1157 | 43 |
Soit 8 yolistes sur 7 Yoles-OK. Grosse participation des angoumoisins (4,5)
Le plan d’eau est comme tout plan d’eau intérieur qui se respecte sujet à de fortes variations de vent en direction comme en force, mais le classement final ne s’en ressent pas beaucoup, les plus expérimentés étant toujours aux places d’honneur.
Un grand Merci à toute l’équipe angoumoisine Yolistes et aux organisateurs qui nous ont offert un très bon accueil.