Ceci est le véritable compte rendu du Trophée Alain Legrand 2019 ! Méfiez-vous des imitations !...

Ce trophée Legrand a été l’occasion pour d’accueillir un talentueux nouveau yoliste : Pascal Tétard.

Enfin, quand je dis nouveau yoliste, Pascal m’a avoué qu’il avait couru en yole en 1964 à l’occasion d’un championnat de France juniors… Depuis il a fait un brillant parcours dans toutes les séries dans lesquelles il a navigué : Europe, Laser ,Finn, 470, 5O5, Soling, Dragon, Classe A,… et j’en oublie évidemment (jetez donc un coup d’œil sur sa fiche coureur FFV, pour vous faire une idée…)

Cette régate a été aussi l’occasion de retrouver Noël Masseron, yoliste Finistérien constructeur d’une magnifique coque Labbé en lattes de red ceddar (de la belle ouvrage), qui s’était quelque peu absenté des régates de yoles depuis le mondial 2016.

Ce dont je me souviens des régates…

Premier jour :
4 manches de petit temps « thermique bleu -avec cumulus » avec un vent oscillant entre le 290 et le 320. Parcours « étrange » relativement proche du rivage, ligne de départ/arrivée disproportionnée au milieu d’un bord de près étriqué.

Pascal a très bien marché pour ses premières manches à bord de sa yole neuve (Synergy, Milanes x2, Ceilidh, Green). Frédéric Lamarque véloce avec son nouveau safran Milanes à 15°, en a profité pour l’arroser en chavirant sur un largue. Patrick habitué à ces conditions typiquement aquitaines a toujours joué placé. Philippe C a eu un classement en dents de scie. Noël une voie d’eau dans le fond de son cockpit que son bailer n’arrivait pas à étaler. Les gabarits d’athlètes d’Erik et de Philippe T n’étaient pas à la fête…

Avec mon gréement « bis » (Ceilidh, Turtle) je rame en tête du deuxième peloton, détaché du groupe de devant, alors que ce sont plutôt des conditions qui me réussissent en général …manque de cap quand tu nous tiens !

Deuxième jour :
Une heureuse nouvelle, Pascal tout juste grand père d’une jolie petite fille nous quitte pour aller faire sa connaissance.

Suite à un cadrage la veille avec le Comité, le parcours positionné plus au large s’arrange et la ligne de départ / arrivée redevient d’une taille appropriée, ce qui rend les manches beaucoup plus intéressantes.

4 manches de petit temps- médium de « thermique blanc -sans cumulus » de fin d’après-midi, chaleur à crever, bascules lentes autour du 315.

La voie d’eau de Noël étant colmatée, son classement s’améliore, il bataille avec Phillipe C. Patrick et Fréderic jouent placés. Belles passes d’armes tactiques dans le paquet de tête. C’est dur pour les grands. Les balèzes ne sont pas à l’aise…

Je fais le choix improbable de combiner la voile Green (bien cabossée à Bandol) avec le mât pour laquelle elle pas été « taillée pour » et … miracle ça marche ! le cap et la vitesse sont là, tellement que je vole, d’un rien, le départ de la première manche du jour.

Troisième jour :
3 manches de petit temps-médium de « thermique blanc - sans cumulus » de fin d’après-midi, vent moyen du 320 moins stable (290-0) en direction que la veille.

Philippe C qui renavigue avec son ancienne voile termine sur une victoire. Patrick nous fait une figure de style à une bouée sous le vent qui ne semble pas imputable qu’à la terrible brise …Noël confirme qu’en laissant l’eau du lac dans le lac, il va plus vite. Frédéric est toujours dans les bons coups. Chez les mastards, Philippe T et Erik ne sont pas si en retard… que ça du groupe de tête à la fin du triangle. L’effet des navigations des 2 journées précédentes commencerait-il à porter ses fruits (à creuser, non ?!..)

En conclusion :
Comme disait l’idole des houles « On fait du bateau bien » : 11 manches, un temps quasi estival, un comité impeccable après le rodage du premier jour, un mouilleur et son assistant qui ont du flair (et aussi 4 pattes et une queue, pour l’assistant), grand merci à eux…

8 yoles, Arrivée serrées, tactique rapprochée : Une flotte de bon niveau !

Frédéric était tellement content d’avoir gagné qu’on a eu du mal à le faire redescendre du podium.

Patrick, deuxième, connaît désormais ses « pistes d’améliorations à développer » comme on dit dans le jargon Qualité.

J’ai (enfin) trouvé un niveau de performance acceptable par petit temps.
Nous allons bien nous amuser à naviguer avec Pascal, notre nouveau camarade de jeu.

« Une bien belle régate comme on aimerait en voir tous les dimanches sur nos beaux plans d’eau, mon cher Thierry… »

Il ne tient qu’à nous que ce soit ainsi !

Jean-Michel

Le Classement :