Samedi
Arrivés samedi avec Alain Renoux, nous sommes 2 Yolistes du sud-ouest accueillis par Patrick Nicolas qui a déjà gréé sa Yole et nous attends pour un après-midi de navigation dans un petit vent médium très agréable.
Le courant de jusant est assez fort et 50 m d’écart entre 2 bateaux révèlent des vitesses de remontée au vent assez différentes, Il va falloir compter avec le courant pour finir aux meilleures places.
Pour ma part je découvre une toute nouvelle Yole-OK, prêtée par notre circumnavigateur Jean-Claude qui est revenu sur Fouras avec une petite semaine de retard faute d’un vent suffisant pour ne pas terminer sa traversée au mazout (ça devient une habitude dans ses convoyages). Je découvre aussi rapidement qu’un beau boomerang pour gérer le paquet de ficelles ne serait pas un luxe. Yole qui vient de gagner le National Nord mais dans les mains de Julien Dejugnat, un autre Yoliste sur les traces de François Gabart (ils viennent tous trois de la même mare à Canards située au nord d’Angoulême). Si je finis pas en tête dimanche, je saurais d’où vient le problème ...
Nous naviguons tout l’après-midi en compagnie d’un tout jeune Europiste Théau Houssaye qui navigue sur le bateau de son papa, lequel va être obligé d’essayer la Yole-OK. Merci à Philippe, son papa qui nous a beaucoup aidé à manipuler les bateaux pendant tout le Week-end.
Le soir Patrick nous emmène dans sa maison de St-Michel, pour d’abord découvrir la biscuiterie du même nom, avant d’attaquer le barbecue. Merci Patrick et Sylvie pour votre super accueil.
Dimanche
Surprise, des bateaux plein la rue, un feu pour récupérer une voie pour gréer les bateaux, ranger les remorques. Philippe nous a déjà poussé les bateaux sur la pente de mise à l’eau, Plus qu’à ôter les tauds pour mettre à l’eau.
Le plus dur reste la validation de l’inscription, faute aux procédures modernes de la Fédé, on fait tout à l’ordi, même l’inscription en ligne (si vous avez ni ordi ni internet, fini les régates !) 15 minutes pour valider son inscription, 3 ordinateurs pour gérer le bordel, c’est beau le progrès. Ça me rappelle il y a une dizaine d’années le vote électronique à la mairie d’Amboise (un ordi censé remplacer 5 isoloirs). Par contre après sur l’eau il n’y a plus d’ordi pour noter les arrivées et c’est dur à relire à l’arrivée.
La voile est un sport complet, surtout en Bretagne quand il faut traîner son bateau jusqu’à la marée basse dans un sable un peu mou, puis remonter les remorques assez haut pour les retrouver à marée haute.
Encore une surprise à la ligne de départ, le bateau semble mouillé vent arrière. Ils sont fous ces bretons !
Non un beau courant de flot va nous ramener immanquablement sur la ligne de départ sans faire aucun effort. D’où une concentration de départs sous pavillon noir dépassant le raisonnable.
Première manche par vent petit médium, après un rappel général, au rappel tout de même, Je finis 6e devant Patrick (11). Alain termine en tête de justesse contre un radial.
Seconde manche avec 3 rappels généraux, je m’offre un BFD. Dans le vent mollissant, Alain finit avec plus de 5 minutes d’avance sur Patrick, second.
Moi je tourne en rond en attendant. J’aurais mieux fait de courir, la sanction étant la même par manque d’un nombre suffisant de courses.
Les conditions de courant présentes sur le plan d’eau font que le départ sous drapeau noir est un peu exagéré, un pavillon Z serait plus adapté à ces conditions (+20% de pénalité à chaque départ volé + besoin de revenir sous la ligne après le départ). Au final ça changerait rien car on a 9 chances sur 10 d’être BFD, mais au moins tout le monde régate, et c’est quand même le but principal.
Vu la faiblesse du vent et la route du retour à faire, nous décidons de rentrer à la plage pour ranger. Bonne intuition, le départ de la 3e manche étant annulé 3/4 d’heure plus tard.
Nous quittons la Baule avant la proclamation des résultats, l’ordi n’était pas sur le bateau arrivée ni derrière une vhf pour enregistrer les courses rapidement.
Au final un WE très sympathique, dommage que la plupart de nos yolistes bretons ne soient pas venus faute de bateau en chantier.