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La Yole-OK en 1964

Extraits du livre "Le Yachting" aux éditions Larousse (Février 1965)
vendredi 27 août 2004.


LA YOLE-OK


Tiré du livre Le Yachting (Voile Moteur) publié aux éditions LAROUSSE en Février 1965.

Peu onéreuse et d’un maniement facile, la Yole O.K. se présente comme un monotype d’initiation à la compétition en solitaire [1]. Phot. Fouquin.

[1Remarquez la forme de la voile sans sa corne actuelle, ainsi que l’hiloire en arrière du mât aujourd’hui disparu.

Dessinée par l’architecte danois Knud Olsen, à la demande de la Fédération danoise de la voile, la Yole apparaît comme un bateau d’entraînement à la course en solitaire d’un prix nettement moins élevé que le Finn.
Quand le champion olympique Paul Elvström a lancé cette série dans son pays, il n’avait d’autre but que d’amener de nouveaux adeptes à la course en solitaire, afin de grossir, un jour venu, le nombre jugé insuffisant des finnistes.
La Yole OK est un bateau de rivière ou de baies abritées ; elle n’est pas destinée à naviguer dans les eaux agitées : sa forme sharpy ne s’y prête pas [1].
Pour permettre une construction d’amateur, elle est réalisée, sur moule, en contre-plaqué de 6mm d’épaisseur ; elle peut aussi maintenant être construite en plastique [2]. Très largement pontée à l’avant et à l’arrière, sa coque possède de vastes caissons susceptibles d’assurer la flottabilité en cas de chavirement. Mais peut-on toujours se fier à l’étanchéité de caissons aussi vastes, réalisés en contre-plaqué par des mains d’amateurs ?
 [3]
Le gréement de « cat-boat » comporte, comme celui du Finn, un mât souple permettant à la voile de s’effacer dans les risées, ce qui facilite la tenue du bateau, même par forte brise, sans nécessiter des qualités physiques exceptionnelles.
D’un poids relativement léger (80 kg) et très sensible par faible brise, c’est un excellent bateau d’apprentissage [4].

Développement actuel de la série [5]

La Yole-OK est répandue dans 12 pays ; près de 2000 unités y naviguent.
En France, la série introduite depuis 1958 n’a fait parler d’elle que depuis 1960, et son activité est encore réduite (à peine 3000 bateaux-départs). C’est dans le Sud-Ouest que son développement semble le plus net, sur les lacs de Maubuisson et de Lacanau. La région de l’est de Marseille est un autre centre d’activités ; enfin, plusieurs clubs de la région parisienne l’ont adoptée [6].
La Yole-OK arrivera-t-elle à s’imposer comme monotype d’initiation en solitaire, rôle qui ne peut tenu par le Finn en raison de son prix et des qualités physiques requises de la part des barreurs et que ne possèdent pas toujours les jeunes ? Cela aurait peut-être été vrai il y a quelques années, quand le plastique n’était pas encore développé, mais aujourd’hui, il semble un peu anachronique de conserver des coques à bouchain vif alors qu’il est plus aisé de faire des coques en forme [7].

Un des principaux attraits de la promenade en dériveur (ici une yole O.K.) consiste, par beau temps, à s’approcher des rochers, "à les toucher". - Phot. De Greef.

[1La forme de la coque a bien évolué depuis cette époque et l’étrave a bien gonflé et permet à la Yole-OK d’aujourd’hui d’évoluer aisément dans de la mer formée.

[2Le contre-plaqué utilisé aujourd’hui est plutôt du 5 mm voire du 4.

[3Aujourd’hui, le caisson avant est fermé entre le pied de mât et le puits de dérive et contient des réserves en mousse à cellules fermées, gage d’une parfaite insubmersibilité.

[4Le poids du bateau prêt à naviguer est de l’ordre de 95 kg.

[5il y a 40 ans !

[6En 2004, c’est avant tout en Picardie et en Finistère.

[7Plus de 9 Yoles-OK sur 10 sont aujourd’hui construites en fibre de verre.



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